Le développement durable est désormais une obligation réglementaire pour les entreprises, comme en témoigne la directive de l’UE sur la publication des rapports de durabilité, des données RSE des entreprises (Corporate Sustainability Reporting Directive, CSRD) qui entrera en vigueur pour l’exercice 2024. La CSRD s’applique aux grandes entreprises européennes ou cotées sur les marchés réglementés de l’UE, les obligeant à rendre compte de l’impact environnemental et social de leurs activités, ainsi que des obligations d’audit.
Au cours des 18 derniers mois, le paysage réglementaire américain a rapidement évolué avec de nombreuses nouvelles initiatives RSE menées par la SEC et de nouvelles réglementations au niveau des États. Les compagnies d’assurance doivent s’aligner sur les rapports de la TCFD d’ici novembre 2022 dans le cadre de l’enquête NAIC sur la divulgation des risques climatiques. En ce qui concerne les rapports mondiaux sur le développement durable, les 100 premières entreprises d’Asie-Pacifique ont donné le ton, 89 % d’entre elles divulguent des rapports, soit 40 % de plus qu’il y a dix ans.
Dans le paysage actuel qui évolue rapidement, le développement durable est devenu une priorité pour le secteur de l’assurance automobile. Au-delà de la simple mesure des émissions directes (Scope 1) et des émissions provenant de l’achat d’énergie (Scope 2), il est désormais impératif de mesurer également les émissions Scope 3. Ce sont les émissions indirectes, celles qui proviennent de la fabrication, de l’entretien et de la mise au rebut des véhicules. Leur mesure nécessite une forte implication des assureurs pour favoriser des pratiques durables pour l’environnement.
- Impact environnemental : les émissions de Scope 3 représentent la majeure partie de l’empreinte carbone d’un assureur automobile. Comprendre et réduire ces émissions peut contribuer de manière significative à un avenir plus vert.
- Gestion des risques : la mesure des émissions de Scope 3 permet aux assureurs d’évaluer les risques environnementaux associés à leurs offres d’assurance, ce qui aide à une prise de décisions éclairées et à s’adapter à l’évolution de la réglementation.
- Avantage concurrentiel : les assureurs qui s’attaquent de manière proactive aux émissions de Scope 3 montrent leur engagement en faveur du développement durable, attirent des clients soucieux de l’environnement et acquièrent un avantage concurrentiel.
- Réduction des coûts : l’identification des réduction potentielles des émissions de Scope 3 peut permettre de réaliser des économies grâce à l’amélioration de l’efficacité et de la gestion des ressources.
- Objectifs de durabilité : atteindre ses objectifs de développement durable, y compris pour le ‘net-zero’, est de plus en plus vitale pour la réputation de la marque et la confiance des parties prenantes.
En conclusion, mesurer les émissions de Scope 3 dans le secteur de l’assurance automobile n’est pas seulement une nécessité, c’est une opportunité pour les assureurs d’être à la pointe du développement durable, de gérer les risques et d’impulser des changements positifs.